mercredi 15 juin 2011

Le joueur d'échecs

Titre :Le joueur d'échecs
Auteur : Stefan Zweig
Nombre de pages : 117
Parution : 1943
Ma note :   


Le résumé :

Prisonnier des nazis, Monsieur B., en dérobant un manuel d'échecs, a pu, à travers ce qui est devenu littéralement une folle passion, découvrir le moyen d'échapper à ses bourreaux. Libéré, il se retrouve plus tard sur un bateau où il est amené à disputer une ultime partie contre le champion Czentovic. Une partie à la fois envoûtante et dérisoire...

Mon avis :

C'est le genre de bouquin que je referme en soupirant un petit "waouh"... Deuxième nouvelle de Stefan Zweig que je lis en peu de temps. La première a été un réel coup de cœur, et celle-ci aussi ! Je suis bluffée par le style de cet écrivain. Il est très profond, très poussé et en même temps incroyablement accessible, simple. Nous lisons les phrases, les mots s'imprègnent en nous, et les sentiments nous transpercent le cœur.

L'histoire est d'autant plus touchante car nous assistons à la souffrance d'un homme, Monsieur B. qui raconte son histoire au narrateur. Il explique son enfermement par les nazis, pas dans un camp de concentration, non, mais dans une charmante chambre d'hotel où il n'y a qu'un lit, une table, une porte, une chaise, une cuvette et une fenêtre qui donne sur... un mur. Nous découvrons comme la technique des nazis est terrible : faire cohabiter leurs détenus avec .. le néant afin qu'ils n'en puissent plus pour passer aux aveux ! De quoi devenir fou au bout de plusieurs mois sans voir le ciel, sans échanger de paroles avec un être humain, sauf lors des interrogatoires répétitifs, sans écrire, sans toucher ni voir un livre. Alors quel soulagement, quelle joie, quelle surprise et montée d'adrénaline le jour où il découvre un livre dans la poche d'un manteau sur porte-manteau. Il le vole, le ramène dans sa chambre, et en découvre le sujet : le jeu d'échecs. Il passe le reste de son emprisonnement a jouer aux échecs dans sa tête, allant même jusqu'à la schizophrénie provoquée. Vingt-cinq ans plus tard, il a l'occasion de rencontrer le champion du monde d'échecs sur un échiquier.

Une histoire déroutante par la justesse des mots employés par l'auteur et par la lecture "entre les lignes" puisque cette nouvelle est une sorte de confession de Stefan Zweig, que l'on retrouve à travers Monsieur B.. Il était perturbé par un combat intellectuel similaire. Stefan Zweig se suicidera peu de temps après.

A lire! Lecture très rapide. 

1 commentaire:

  1. Je l'ai lu il n'y a pas longtemps, c'est vraiment une super nouvelle !!

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