Le divan de Staline : résumé alléchant pas tellement à
la hauteur de son contenu. Dès les premières pages, on est marqué par la
longueur et la lourdeur des phrases. On s’y perd vraiment. D’autant plus que le
vocabulaire est assez complexe. Les termes artistiques sont pointus et
récurrents. Pas très engageant pour un lecteur lambda.
Cette lourdeur est compensée par la brièveté des chapitres.
On est plongé dans le monde russe, perdus dans les noms à
rallonge, imprononçables. Surtout que chaque personnage à plusieurs noms
différents. Staline ou Iossif Vissarionovitch ; Danilov ou Valery
Yakovlevitch ; Lidia Semionova ou la Vodieva… Bref. Il faut s’accrocher,
il faut en vouloir.
On sent l’atmosphère pesante. On ne sait pas vraiment
comment cerner les personnages, et en ce sens, l’auteur est assez doué. La
lecture est bien plus agréable lorsqu’il y a un dialogue clair, lorsque c’est
concret. Les descriptions sont trop surchargées. Lorsque le dialogue est
intégré à la description sans ponctuation, c’est assez confus. D’autant plus
que Staline est parfois personnage extérieur, parfois narrateur avec le « on ».
Le point de vue narratif n’est pas toujours clair. Mais là aussi, c’est
sûrement un choix.
J’ai par contre apprécié les nombreuses références
littéraires tout au long du livre. Les personnages principaux, cultivés, nous
font part de leurs richesses intellectuelles.
Ma déception porte sur la terrible attente de la rencontre
entre Staline et le peintre, sensé réalisé
un monument éternel pour la gloire de Staline. Malheureusement, elle n’intervient
qu’à la 222ème page, sur 306. Cela fait un peu long. Je n’ai pas réellement
trouvé d’intérêt à ce livre, personnellement. Les passages sur les interprétations
des rêves de Staline ne me semblent pas assez poussés, on reste sur notre faim.
Je n’ai pas compris le but de l’histoire, ni su apprécier sa
tournure et le talent de l’auteur.
www.seuil.com
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