lundi 18 avril 2011

Le Chant du Cygne

Titre : Le Chant du Cygne
Auteur : Cyril Carau
Editions : La Frémillerie

Ma note : ❤❤❤❤


Le Chant du Cygne est le premier roman de Cyril Carau que je lis. C’est un roman graphique mais je n’ai pas du tout accroché avec les illustrations. Elles sont très belles, superbement réalisées, mais c’est juste que je préfère me faire une idée moi-même des personnages. Ce qui m’a le plus gêné c’est le réel décalage entre mon imagination à partir des descriptions de l’auteur et les illustrations. A part cela, leur nombre est bien réparti dans l’ensemble du roman, ni trop, ni pas assez. Et je dois avouer que l’illustration finale est sublime.
Venons en maintenant au roman en lui-même. Univers très particulier, celui des mafieux  et donc des meurtres en série. Presque tous les chapitres sont associés à une date et un horaire précis, j’ai trouvé cela bien, surtout au début lors d’un retour chronologique. Bref. Dans l’ensemble, j’ai été véritablement bluffée ! Pourtant j’ai eu du mal à accrocher avec le début du roman car j’ai trouvé les descriptions peu naturelles, avec l’utilisation d’un vocabulaire trop recherché, trop complexe. Beaucoup trop de mots inconnus qui m’ont empêché de plonger au cœur de l’histoire. Mon premier sentiment a donc été de la réticence. Mais finalement, les descriptions faites de chacun des personnages m’a fait oublié le reste. Elles sont fabuleuses, le vocabulaire est incroyablement bien mis en valeur, les personnages vivent sous nos yeux grâce à ces mots. Le style de Cyril Carau est très poétique, et je suis tombée sous le charme de plusieurs de ses formules : « …quand la nuit gagnera sur le jour », « Elle toucha l’eau de la main, dans une sotte tentative d’attraper les étoiles, mais ne parvint qu’à rendre flou leur reflet. », ou encore « On dit que la beauté est l’intelligence du corps, à cette heure trouble, chez Valéria, il était question de génie. ». Une beauté de l’écriture comme j’ai eu rarement l’occasion d’en lire.

Malheureusement, je n’ai pas été aussi transportée par l’intrigue que par l’écriture. Nous suivons un homme, Rielo, italien marqué par la guerre qu’il a vécu auparavant. Inconsciemment, depuis le début, il compte prendre sa revanche et se laisse enrôler dans des affaires mafieuses de New York. S’en suivent des histoires de gangs quelque peu compliquées, tachées de sang et d’argent. Mais Rielo se métamorphose peu à peu, on le voit se dégrader, ses yeux changent de couleur, son regard prend une nouvelle intensité, une soif anime tout son corps et rien ne peut l’assouvir, pas même la chaleur du corps de sa maitresse. Les scènes d’amour sont particulièrement prenantes dans ce roman. Elles sont très érotiques et, là encore, la justesse des mots et du style nous transportent.

Ce qui se fait ressentir à la lecture du livre, c’est une gênante impression d’incompréhension. Il est quasi-impossible de comprendre ce qu’il se passe dans la tête du personnage principal. Pourquoi agit-il comme çà ? Est-ce réellement possible, tout ce qu’il accomplit à la fin ? Un être humain est-il capable de faire çà ? Ca m’a un peu fait penser à la fusillade du lycée Columbine aux Etats Unis, mais en pire. Donc c’est un entremêlement de sang, de sentiments inhumains, d’irréel qui plane à la fin, mais les dernières lignes viennent clore magnifiquement ce carnage. 

Lu dans le cadre d'un partenariat sur A&M

jeudi 14 avril 2011

Roulés de jambon blanc


Petite invention culinaire hier soir. J'ai fourré des tranches de jambon blanc avec du riz, des lamelles d'oignons, des champignons, de la sauce blanche. Le tout recouvert de sauce et de gruyère, et au four pour 10-15 minutes à 210°.


Recette de la sauce blanche :
30 g de beurre
40 g de farine
1/2 litre d'eau

Dans une casserole, faire fondre le beurre.
Verser la farine petit à petit en remuant bien jusqu'à l'obtention de boulettes de beurre/farine.
Laisser chauffer 5 minutes.
Ajouter peu à peu l'eau en remuant bien pour éviter les grumeaux.
Laisser cuire jusqu'à ce que la sauce épaississe.
Saler, poivrer.



Les photos ne donnent rien de bien appétissant, mais c'était délicieux !

dimanche 10 avril 2011

Demain le paradis

Titre : Demain le paradis
Auteur : René Barjavel
Editions : Denoël

Ma note : ❤❤❤




Résumé :


D'où vient l'homme? Et jusqu'où peut-il aller ? Jamais l'espèce humaine ne s'est trouvée devant un chois à faire aussi net, devant d'aussi formidables possibilités d'essor ou de destruction. Le carrefour est déjà visible. Plus que quelques pas...
Les sciences et les techniques que nous croyons très avancées sont encore, en réalité, sur la ligne de départ de leurs possibilités, tout au début de leur développement. Barjavel survole d'abord les principales disciplines scientifiques pour montrer qu'elles ignorent l'essentiel. La biologie, par exemple, sait tout, dans le moindre détail, de la vie d'un chêne ou d'un être humain, mais elle ne sait pas empêcher les homme de tomber malades. Les dentistes soignent efficacement les dents, mais ils ne savent pas les faire repousser...


Mon avis :


J'ai englouti les 228 pages d'une seule traite, posée tranquillement dans mon lit. Les idées de Barjavel glissent sous nos yeux et nous transpercent la poitrine. Il nous effraie, et nous fait rire la seconde d'après. Quelle aisance dans son écriture. Il écrivait pourtant au fur et à mesure que ses pensées le portaient, il nous le dit lui même : "Vous lisez ce livre pour la première fois, ligne à ligne. Vous savez ce que j'ai écrit à la page précédente. C'est votre passé. Mais vous ne savez pas ce que je vais écrire dans deux minutes... Moi non plus d'ailleurs... J'en ai seulement une idée. Ma pensée avance das une direction. Je ne sais pas exactement quelle forme elle prendre sur le papier." Et pourtant, tout le livre est extrêmement bien articulé, construit. Il coule tout seul. Même si nous ne sommes pas scientifiques, il nous emmène dans un autre monde, nous explique avec une fluidité incroyable les détails de la physique, des mathématiques et surtout de la biologie qui l'émerveillent. Il pourrait nous parler des heures et des heures de la procréation, et c'est cette passion pour le savoir qui donne plaisir à lire. 
Mais le plus important dans ce livre, c'est qu'il prend un à un tous les énormes problèmes de l'humanité. Cela va de la maladie au plutonium en passant par le pétrole. Il nous indique toutes les failles du système, puis nous donne toutes les solutions. Ces solutions prennent des allures de science fictions, genre principal de touts ses autres romans, mais elles semblent quand même possibles, plus tard, avec l'évolution de la technique.
Bref, petit à petit, Barjavel nous emmène vers un nouveau monde ou la technologie sera ultra développée, ou de nouveaux animaux domestiques auront été créés, où les fleurs pousseront en quelques secondes, où le lit bercera ceux qui n'arrivent pas à dormir, où le ménage sera fait par les robots, où la viande poussera dans une cuve.
Cela ne tient qu'à nos descendants car "plus rien ne sera impossible à la science et à la technique.".
Une bouffée d'idées.

lundi 4 avril 2011

Les Haut Conteurs, Tome 2.

Titre : Les Haut Conteurs : Roi Vampire
Auteurs : Patrick McSpare et Olivier Peru
Maison d'édition : Scrineo Jeunesse

Ma note : ❤❤❤


Tout d’abord, une chose, qui n’a rien à voir avec l’histoire, m’a beaucoup plu : la police de caractères utilisée dans cette édition. Elle correspond parfaitement à l’univers fantastique, et c’est déjà un bon point pour nous donner envie de lire et de rentrer dans le thème.
Comme il s’agit d’un deuxième volet, j’appréhendais un peu la manière avec laquelle les auteurs allaient faire passer le résumé du premier tome, comme c’est le cas dans toutes les sagas. Etant donné que j’ai lu les deux tomes d’affilé, je craignais une répétition écrasante et longue. Et bien j’ai été très agréablement surprise. Aucune lourdeur, un rappel des personnages et de l’histoire simple et concret. Un bon début.
Les Haut Conteurs désignent les membres d’un Ordre qui ont pour but de raconter des histoires plus stupéfiantes les unes que les autres. Ils n’ont pas de pouvoir particulier si ce n’est la voix des rois, don rare, pour pouvoir captiver leur auditoire. Roland, le jeune héros qu’on suit, est le plus jeune Haut Conteur de l’histoire. A 13 ans, il était un garçon rêveur, fils d’aubergiste au destin tout tracé : reprendre l’auberge familiale et ne jamais quitter son village. Il ne s’attendait pas à être embarqué dans des aventures aussi folles qu’effrayantes, remplies d’êtres maléfiques. Bien évidemment, il n’est pas seul. 
Les personnages principaux, au nombre de quatre dans ce tome, sont tous très particuliers. Roland est en pleine évolution par rapport au premier tome. L’écriture, les éléments de l’histoire, et sa personnalité décrite illustrent bien cette maturation. Mathilde la Patiente reste la femme dure, protectrice mais attentionnée et amusante quand elle le décide du premier tome ; Ruppert l’Archiviste est le cerveau du groupe et ses interventions sont toujours intéressantes ; Salim l’Insondable, est celui qui m’a la plus conquise. En effet, comme son surnom l’indique, Salim est muet, et son visage ne révèle aucune de ses pensées, cependant, il est extrêmement touchant. Cela peut paraître contradictoire, mais c’est bien la preuve de la qualité de l’écriture. Chaque personnage a son importance, et l’intrigue en elle-même nous oblige à porter notre attention sur chacun d’eux, puisqu’il faut trouver quel est le traitre parmi eux.
Tout au long du roman, les tons sont bien répartis : l’humour rompt avec les épreuves, les conflits, et il tombe toujours à point. Il rajoute cette touche de complicité entre les personnages qui nous permet de nous identifier et de nous accrocher à eux. Le héros restant très jeune, il n’y a aucune histoire d’amour profonde, mais on sent son attirance pour les quelques demoiselles de son âge qu’il rencontre, et ses réactions sont amusantes.
L’histoire se déroule en 1190, et l’arrière plan historique soigné est très fructifiant. Le vocabulaire employé qui y correspond (avec l’association de notes en bas de page) nous dresse encore mieux le décor et donne d’avantage de relief à l’intrigue.
Les scènes d’action, c’est-à-dire principalement de combats contre les démons, leurs pires ennemis, sont prenantes, rythmées, on ne s’ennuie pas, il n’y a pas de longueur dans les descriptions, l’angoisse de la mort est perceptible, on vibre avec les personnages.
L’ensemble du roman est captivant, les éléments se raccrochent tous les uns aux autres, et il est ainsi difficile de lâcher l’intrigue d’un bout à l’autre. L’avantage est qu’il se lit relativement vite. Les personnages ont de quoi faire et le lecteur est emporté dans leur mission. 
J’aurais juste un point négatif à relever : dans le premier tome et dans les 20 premiers chapitres du deuxième, j’étais emballée par le fait que les auteurs, à aucun moment, ne relatent les histoires racontées par les Haut Conteurs. Les ellipses étaient à chaque fois les bienvenues, le mystère restait complet. Mais le dernier chapitre est consacré à la première histoire contée par Roland, histoire qu’on connait déjà puisqu’il s’agit de celle du premier tome, et cela m’a un peu (beaucoup) déçue. J’aurais préféré continuer à imaginer ces histoires presque magiques. Je pense que les mots sont trop faibles pour rivaliser avec la voix des rois.



Lecture dans le cadre d'un partenariat sur A&M