dimanche 3 juillet 2011

Filet mignon en croûte



Une recette délicieuse ! Un mélange de plein de bonnes choses, agréable à réaliser.


Pour 4 personnes :
- 1 filet mignon
- 1 pâte feuilletée
- 4 tranches de jambon cru
- 1 bûche de chèvre
- 1 jaune d'oeuf
- sel/poivre
- huile d'olive


  Pour la compotée d'oignons :
- 2 oignons
- 3-4 cuillères à soupe de pulpe de tomate
- 1 peu de miel
- 1 cuillères à soupe de Porto
- 2 cuillères à soupe de crème fraîche


1) Faites dorer quelques minutes le filet mignon dans un peu d'huile d'olive, saler, poivrer et laisser refroidir.

2) Pendant ce temps, préparez la compotée d'oignons : coupez les deux oignons en petits morceaux, faites les revenir dans de l'huile d'olive sans les faire dorer.
Ajouter la pulpe de tomate, le miel et le Porto.
Laissez cuire à feu doux, couvert, pendant 20 bonnes minutes (plus si vous les voulez vraiment fondant).
Une fois le feu éteint, ajouter la crème fraîche.

3) Etaler la pâte feuilletée et badigeonnez la de jaune d'œuf (préalablement délayer dans un peu d'eau) pour l'étanchéifier.
Mettez trois tranches de jambon cru puis posez le filet mignon dessus.
Badigeonnez le filet mignon de compotée, puis mettez autant de rondelle de chêvre que vous le souhaitez.
J'y ai aussi rajouté des morceaux de pommes, mais au final, cela ne s'est pas beaucoup senti, j'aurais pu en mettre plus.
Posez la dernière tranche de jambon cru sur le tout et refermer la pâte en soudant les bords avec de l'eau tiède.

4) Badigeonner au pinceau la pâte de jaune d'oeuf.
Faire cuire pendant 40 minutes, thermostat 6-7. ( ou 30 min à 200°C pour un four à chaleur tournante.)


N'hésitez pas à dégainer le couteau électrique pour ne pas tout sacrifier !
Je l'ai servi avec le reste de compotée qu'il restait, et un mélange de céréales (de Tipiak). "Céréales gourmandes".
Un délice.

A l'endroit où elles naissent

Ma note :   


A l’endroit où elles naissent.

Je suis heureuse de ne pas être passée à côté de ce chef d’œuvre !

Nous suivons l’histoire, la vie de deux petites filles, de leur naissance à leur trentaine d’année environ. Beaucoup de choses les différencient, la principale est que l’une, Miangaly, est née à Madagascar alors que l’autre, Eva, est née en France. Conséquence : Miangaly, même si elle ne connait aucune richesse, est parfaitement aimée, malheureusement, Eva, elle, ne parvient pas à trouver le bonheur parmi les siens.

La première chose qui m’a stupéfaite, c’est ce style, cette écriture hors du commun. Elle est fantastique ! On voit, et on sent qu’elle est extrêmement travaillée, recherchée. Elle est incroyablement poétique, les rimes sont nombreuses, superbement trouvées et tournées. Il n’y a aucune lourdeur, la fluidité des phrases est presque magique. Diane Peylin a un talent qui nous saute aux yeux et nous gonfle le cœur. Elle capte toute notre attention. Les idées sont simples, mais la forme qu’elles prennent est fabuleuse. En bref, beaucoup d’originalité, très fine.

J’ai beaucoup apprécié la construction du roman : il y a un parallélisme avec les chapitres entre les deux petites filles que l’on suit. Cette forme est parfaite. Elle crée un équilibre juste entre les deux personnages. Je n’ai pas réussi à éprouvé une préférence pour l’une ou l’autre. Les deux sont attachantes au plus haut point, elles ont chacune leurs traits de caractère et on les découvre au fil des pages. Il y a beaucoup de cohérence.

Les thèmes sont accrocheurs, touchants. La beauté des mots choisis décrit les sentiments avec justesse et naturel. On éprouve de la douleur lorsque l’on lit ce qui touche à la mortalité infantile, la famine, les tempêtes face aux petites cabanes de Madagascar… La douleur lorsque des personnages secondaires disparaissent. Et l’incompréhension face à la mère d’Eva qui est « glacée » et hermétique avec ses filles. Mais quand même beaucoup de joie à travers les chants de Miangaly qu’on entend presque si on tend bien l’oreille, à travers les odeurs qui nous transportent, et la cuisine d’Olenka, qui nous fait rêver dès qu’Eva passe sa porte. Et du plaisir en les imaginant déguster leur mince carré de chocolat avec délectation. La scène d’amour entre Miangaly et son « copain » est par ailleurs extraordinairement réussie. Irrésistible, sensuelle, belle !

J’ai calculé que nous suivions à peu près 30 ans de leur vie, de 1986 à 2008 et quelque, tout en revivant les moments forts de notre Histoire : Tchernobyl, le 11 septembre 2001, un ouragan à Madagascar, … Le roman est ancré sur la réalité et cela renforce son intensité.

Depuis le début de cette critique, je cherche à caractériser ce roman avec un seul mot. Beaucoup me viennent à l’esprit tels que poignant, envoutant, puissant, émouvant… mais je pense que celui qui y correspondrait le mieux est Unique.

Ce livre est un gros coup de cœur, mais je pense qu’il rentre également dans mes livres préférés tant il m’a happée dès la première ligne, et ce jusqu’à la dernière. Aucune déception, un plaisir constant, voire crescendo. Des centaines d’images, d’odeurs et de sons qui nous traversent. Œuvre poétique, musicale et tellement… réelle. Elle nous touche profondément, et même quelques jours après l’avoir englouti, je me dis encore « J’étais si bien dans cette histoire ». Merci infiniment à la maison d’édition et surtout à Diane Peylin pour ce moment éblouissant en tout point. Emotions fortes garanties. Merci au forum pour cette découverte.

A lire et, sans doute à relire !
Lu dans le cadre d'un partenariat A&M.