vendredi 21 février 2014

La jouissance de Florian Zeller


La jouissance, de Florian Keller, est un court roman très bien écrit qui parle de la vie de couple, de l'amour et du sexe. Le rythme est dynamique, les chapitres sont courts, la lecture est rapide, la prose en ressort très efficace. Le narrateur, personnage omniscient mystérieux qui parle à la première personne, nous relate la vie de Nicolas et Pauline, trentenaires. Ils sont amoureux, heureux, mais voilà, le doute de la fidélité plane de temps à autre. Les sentiments sont mis à rudes épreuves. Faire confiance ? Pardonner ? Ne rien demander ? Comment réagir, comment vivre.

Peut-on réellement vivre toute sa vie avec une seule femme ? Avec un seul homme ? Sexuellement ?

Le narrateur s'amuse à nous donner toutes sortes de citations littéraires et historiques, des anecdotes très intéressantes piquées à la vie de Bethoven, de Sartre, par exemple. Cela donne une certaine profondeur au discours global. Nous avons à faire à des pensées très philosophiques mais très accessibles. C'est très intéressant. Je pense que chacun prendra ce livre à sa manière. Le comprendre, le cautionner ou le dénigrer. Il y en aura pour tous.

Cela nous pousse à nous poser beaucoup de questions sur la vie à deux, sur les hommes en général. Il fait réfléchir, il fait sourire, mais peut nous rendre triste aussi selon les expériences vécues personnellement. Les situations décrites sous nos yeux ont bien un petit goût de déjà vécu. C'est d'une telle banalité, véracité, intensité.

En le fermant, il donne envie de faire des efforts, d'accepter les choses, d'accepter la vie, de comprendre le fait que le sexe, c'est compliqué pour tout le monde !

mardi 10 décembre 2013

Vignes & Vins, un monde à découvrir, de Duclos, Gallineau et Touron


« Vignes & Vins – Un monde à découvrir. » Découvrir est le verbe parfait parce que tout le monde apprendra quelque chose en lisant ces pages. Les plus jeunes auquel elles sont destinées en premier, mais également les parents qui les accompagneront. J’imagine très bien un enfant entamer une conversation du genre « Hé, papa, tu savais toi qu’à l’Antiquité, quand on buvait à la santé de quelqu’un, on vidait autant de coupes que le nom de la personne compte de lettres ? ».

J’ai appris beaucoup de choses, des choses dont on n’entend pas forcément parler au cours des dégustations professionnelles puisqu’il s’agit véritablement de l’histoire du vin, de -8 000 à nos jours ! C’est vaste, mais plaisant. Mais ce n’est pas tout. Les amateurs de vins seront ravis d’y lire également des explications sur les métiers qui touchent à la vigne (œnologue, tonnelier, vigneron, maître de chai, sommelier, négociant, courtier…), sur les vendanges, sur la vinification, le nez et la robe d’un vin, les tires bouchons, et j’en passe. Tout est très intéressant. 

C’est une sorte de carnet très ludique, très engageant, surement passionnant pour un enfant. Le lecteur est souvent sollicité pour participer à la découverte de ce monde fabuleux. Que ce soit rébus, coloriages, devinettes… Le jeune lecteur ne s’ennuiera pas, il s’appropriera facilement le livre. Le format est agréable en main, c’est très cohérent avec l’esprit de l’ouvrage. Les illustrations attirent notre regard dans tous les coins. Les détails sont amusants, très représentatifs du discours passé.

Un bon moment, plein de découvertes.

lundi 9 décembre 2013

Challenge 1 mois = 1 consigne


Le principe de ce challenge est très simple.
Chaque mois une consigne sera établie afin d'élargir nos horizons.....


Durée du challenge:
1 janvier 2014 à 31 décembre 2014


Inscription:
Sur livraddict : Jusqu'au 31/12/2013
(http://www.livraddict.com/forum/viewtopic.php?id=16305)


Pour réussir le challenge :
Lire au moins un livre de chaque thème tous les mois.


Thèmes

Janvier : Lire un premier tome d’une saga
Février : Lire un livre dont la tranche ou la couverture est rouge
Mars : Lire un urban fantasy OU un fantastique
Avril : Lire un thriller
Mai : Lire une suite de saga
Juin : Lire un jeunesse
Juillet : Lire un livre de plus de 450 pages
Août : Lire un livre depuis trop longtemps dans votre PAL
Septembre : Lire un livre dont le nom/prénom de l’auteur ou le titre du livre commence par M
Octobre : Lire un livre commandé/acheté il y a moins d’un mois
Novembre : Lire un livre choisi par quelqu’un d’autre
Décembre : Lire une histoire féerique

mercredi 4 septembre 2013

Le divan de Staline, de Jean-Daniel Baltassat


Le divan de Staline : résumé alléchant pas tellement à la hauteur de son contenu. Dès les premières pages, on est marqué par la longueur et la lourdeur des phrases. On s’y perd vraiment. D’autant plus que le vocabulaire est assez complexe. Les termes artistiques sont pointus et récurrents. Pas très engageant pour un lecteur lambda.
Cette lourdeur est compensée par la brièveté des chapitres.

On est plongé dans le monde russe, perdus dans les noms à rallonge, imprononçables. Surtout que chaque personnage à plusieurs noms différents. Staline ou Iossif Vissarionovitch ; Danilov ou Valery Yakovlevitch ; Lidia Semionova ou la Vodieva… Bref. Il faut s’accrocher, il faut en vouloir.
On sent l’atmosphère pesante. On ne sait pas vraiment comment cerner les personnages, et en ce sens, l’auteur est assez doué. La lecture est bien plus agréable lorsqu’il y a un dialogue clair, lorsque c’est concret. Les descriptions sont trop surchargées. Lorsque le dialogue est intégré à la description sans ponctuation, c’est assez confus. D’autant plus que Staline est parfois personnage extérieur, parfois narrateur avec le « on ». Le point de vue narratif n’est pas toujours clair. Mais là aussi, c’est sûrement un choix.

J’ai par contre apprécié les nombreuses références littéraires tout au long du livre. Les personnages principaux, cultivés, nous font part de leurs richesses intellectuelles.

Ma déception porte sur la terrible attente de la rencontre entre Staline et le peintre, sensé réalisé  un monument éternel pour la gloire de Staline. Malheureusement, elle n’intervient qu’à la 222ème page, sur 306. Cela fait un peu long. Je n’ai pas réellement trouvé d’intérêt à ce livre, personnellement. Les passages sur les interprétations des rêves de Staline ne me semblent pas assez poussés, on reste sur notre faim.

Je n’ai pas compris le but de l’histoire, ni su apprécier sa tournure et le talent de l’auteur.
www.seuil.com


samedi 31 août 2013

Moïse et autres nouvelles, de Sylvia de Remacle


Moïse et autres nouvelles est un recueil tournant autour de deux thèmes principaux : la mer et les chevaux. Si on s’intéresse à l’auteur, Sylvia de Remacle, on comprend un peu mieux pourquoi. En tout cas pour les chevaux, puisque c’est une de ses passions. Mais l’eau est quant à elle omniprésente. Le premier récit, "Moïse", est bouleversant. Il nous met dans l’ambiance immédiatement. L’écriture est fluide, le ton est tendre. L’auteur est délicate pour nous faire passer un message profond, sincère. Douloureux. La nouvelle m’a bluffé. C’est encourageant.

Nous n’avons aucun instant de répit en lisant les lignes de ce livre. Nous sommes happés par la tempête, par la tristesse, par les regrets, par tous ces personnages si forts et si réalistes. Nous avançons avec eux, nous souffrons avec eux, nous haletons.

Chaque nouvelle a sa particularité. Mais nous pouvons constater l’importance des relations familiales dans ce que veut nous faire passer l’auteur. Que ce soit un fils et sa grand-mère, une mère et sa fille, un frère et une sœur, la complexité des sentiments est bien retranscrite. Les histoires sont remplies d’amour ou d’amertume selon la vie de chacun. Les éléments nous touchent tous plus ou moins, ils nous parlent en tout cas.

Le rythme est dynamique dans l’ensemble. Quelques passages sont lourds, mais c’est rare, et compréhensible pour une première œuvre. Sylvia de Remacle a toujours écrit mais a commencé par des poèmes. Cela se sent dans le choix de ses mots, dans la mélodie de sa prose.

Les aventures ont quelque chose de hors du commun. Elle nous fait sentir la flamme qui brûle en elle.

Ce que j’ai aimé également, c’est la différence de longueur entre chaque nouvelle. Il y en a des longues, il y en a des courtes, cinq pages pour la dernière par exemple. Et l’auteur parvient malgré tout toujours à nous mettre dedans, à nous capter dès les premières phrases. Les descriptions sont magnifiquement imagées, les dialogues sont naturels. J'ai adoré la manière avec laquelle elle nous parle des sirènes dans la nouvelle intitulée "La sereine". Elle arrive a créer un monde merveilleux sous nos yeux, dans nos têtes. 
Les chutes, éléments essentiels dans une nouvelle, sont réussies, souvent magnifiques. Elles nous amènent à chaque fois une bouffée de bonheur, pour contrer parfois la douleur décrite tout du long.
Si je devais choisir une nouvelle coup de cœur parmi les six que Sylvia de Remacle nous offre, mon choix balancerait entre Moïse et La sereine. Moïse pour sa poésie malgré sa dureté, pour les larmes qu'elle m'a fait monter aux yeux ; La sereine pour son côté irréel et pour la beauté de sa fin.


Lecture rapide, mais véritable bon moment.
La couverture est cohérente, magnifique et l'édition short-édition est vraiment agréable en main.

samedi 9 février 2013

"Classiques d'hier et aujourd'hui"


Classiques d’hier & d’aujourd’hui, recettes gourmandes testées à la maison par Eva Harlé, est un très beau livre de cuisine édité par Hachette Pratique. La qualité des photographies et du papier utilisé (bien épais) renforce le plaisir de le feuilleter. Les photos, en plus d’être bien prises, sont bien cohérentes avec les recettes (ce qui n’est pas forcément toujours le cas malheureusement). Quand on rentre dans les détails, la découpe des chapitres est bien pensée : on démarre par des recettes de bases (bien choisies et ultérieurement bien utiles, sans aucun doute) telles que la pâte brisée, sablée, la béchamel ou encore le caramel liquide ; puis on enchaîne sur les légumes et fromages, les viandes, les charcuteries, les spécialités régionales, les desserts et douceurs et enfin les confitures et gelées. J’ai particulièrement apprécié le chapitre accordé aux spécialités régionales dans lequel on retrouve le baeckeoffe d’Alsace, la bouillabaisse, le cassoulet, les quenelles lyonnaises, etc. A chaque recette sont attribués un degré de difficulté de réalisation, les temps de préparation et de cuisson, le nombre de personnes à manger ainsi que le coût à prévoir (€, €€, voire €€€). La présentation est très sobre et délicate.

En ce qui concerne le contenu plus précisément, tous les classiques auxquels je m’attendais y sont : blanquette de veau, bœuf bourguignon, poule-au-pot, pot-au-feu… Je suis comblée. Ca va vraiment être l’occasion de se pencher sur les recettes d’antan qui donnent tellement envie et nous rappellent tant de souvenirs.

Je suis quand même contente de voir que j’ai déjà testé un bon nombre de plats présents dans le livre (quenelles, gnocchis, filet mignon en croûte, soupe à l’oignon, soufflé au fromage, strüdel aux pommes, etc.)
Les recettes que je testerai à coup sûr sont les beignets de fleur de courgettes, la tourte au poulet, le chou farci, la ficelle picarde, le gâteau aux noisettes et les pâtes de fruits à la framboise !

En dehors des recettes à proprement parler, le livre présente d’autres points positifs : une double indexation via la table des recettes par ordre alphabétique et la table des matières. On s’y retrouve vite et bien. Deuxième élément qui m’a plu : une page spéciale « mesures et équivalences » qui nous permet de savoir par exemple qu’une cuillère à café de beurre égale à 7 g et qu’une cuillère à soupe à 20g, ou encore qu’un verre à moutarde de farine égale à 100 g. Et en plus, « pour info », 1 œuf égale à 50 g, une noisette de beurre à 5 g et une noix à 15/20 g ! Toutes ces indications sont vraiment précieuses pour s’y retrouver parmi la multitude des recettes sur le net aujourd’hui et les différentes manières de présenter les quantités demandées.

Le seul petit point qui m’a laissé un peu perplexe est les degrés de difficulté des recettes. Sur 84 recettes, seules 4 ont le statut de « difficiles », les autres sont soit « faciles » soit « très faciles ». C’est sûr que c’est très subjectif, mais j’ai pensé que certaines réalisations valaient bien un petit ‘difficile’ (par exemple les gnocchis et les quenelles maisons…).

Bref, en résumé, je suis très satisfaite de cet ouvrage qui va rejoindre ses copains dans ma bibliothèque mais que je ressortirai très bientôt !

Merci à Babelio, à Hachette et à l’auteur bien sûr.

samedi 12 janvier 2013

Quand j'aurais le temps...


... de pouvoir me permettre de replonger dans mes lectures, je lirai ceux-là en priorité !
Ca me manque tellement. Vivement que je sorte de toutes ces lectures pro, intéressantes, certes, mais bien moins envoûtantes !
J'ai hâte.